Je suis une enfant de Provence, du “cru”, une fleur d’Ollioules (expression utilisée par le maire d’Ollioules lors de mon mariage!).
J’ai grandi avec l’odeur de la gouache, les coups de burin, les crissements du fusin sur le papier, les chevalets de peintre sur la table à manger, les modèles de femmes nues, les morceaux d’oliviers, les expositions... de part mon père, artiste (Lucien LONG).
J’ai grandi avec l’odeur de l’ail, du thym et du romarin, de l’aïoli, des bouillabesses, des soupes au pistou avec la rouille, des farcis, de la tapenade et de l’anchoïade... le tout autour de grandes tablées d’amis orchestrées par ma mère et Arlette, vieille amie de la famille.
J’ai grandi à la Maison LONG au centre du village et les weekends sur les hauteurs d’Ollioules au cabanon avec sa tonnelle en canisses et ses pavés... entre farniente et marches dans la garrigue.
J’ai grandi avec le sens de la décoration de maison et création de cocon transmis par ma mère ; faire et refaire les décorations intérieures, voir ma maman faire, puis le faire avec elle. Changer juste l’emplacement des meubles et des objets, une importance à 1 cm près. Trouver le bon équilibre entre vide et plein, entre léger et force, entre le rectiligne trop strict et les diagonales chaleureuses.
J’ai grandi dans cette famille de monstres créatifs incluant ma soeur Mylène de 14 ans mon aînée, artiste elle aussi, peintre-sculpteur-vitrailliste (“Derzou” de son nom d’artiste)!

